Le Conseil Général vient de voter son budget primitif dans un contexte qui ne peut que nous inquiéter quant à l’avenir, ce budget étant le premier budget de l’ère recentralisatrice voulue par le gouvernement.
Après la suppression de la taxe professionnelle et la réforme de la fiscalité locale, l’autonomie financière du département est passée de 40 % à 20 %, nos finances étant désormais dépendantes des dotations de l’Etat, qui sont gelées pour trois ans. Dès cette année, ce sont plus de 3 millions d’euros de recettes en moins.
Dans le même temps, la réorganisation territoriale va faire disparaître un tiers des cantons, au détriment des zones les moins peuplées, ce qui entraînera une perte de proximité entre la population et les élus.
Par ailleurs, l’étouffement financier des Conseils Généraux, se traduit par le manque de compensations versées par l’Etat. Pour les seules personnes âgées et handicapées les compensations s’établissent à 36 % au lieu de 50 % pour les dépenses d’APA et à 45 % au lieu de 100 % pour la PCH. Au total, depuis 2004, ce sont près de 67 millions d’euros de compensations que l’Etat n’a pas versées au Conseil Général de la Dordogne, soit le prix de 5 collèges.
Malgré tout, le Conseil Général de la Dordogne s’efforce de gérer au mieux, en respectant quatre priorités :
- Maîtrise des dépenses de fonctionnement, tout en assurant au mieux les missions de service public.
- Maintien d’un investissement élevé pour soutenir l’économie.
- Décision de ne pas augmenter les impôts pour ne pas faire peser sur les ménages le désengagement de l’Etat.
- Diminution du recours à l’emprunt pour ne pas transférer l’effort sur les générations futures.
Le budget primitif s'équilibre en dépenses et recettes à 499 millions d'euros. Il a été adopté par 40 voix contre 9 (l’UMP) et une abstention.
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