Avec Claudette Chabreyrou, depuis trois ans, nous avons été le lien permanent entre les habitants, les élus, les acteurs économiques, les associations et le Conseil Général.
Fortement impliqués dans la vie locale nous avons continué à jouer ce rôle de facilitateur. Nous avons accompli cela sans sectarisme, avec l’esprit d’ouverture qui nous anime, au service de l’ensemble du canton. Tous les projets ont été aidés et accompagnés. C’est la raison pour laquelle la majorité des élus et notamment des maires nous soutiennent et que les autres ne s’engagent pas contre nous.
Je veux d’abord présenter le rôle indispensable joué par le Conseil Général dans l’aménagement du territoire et dans les actions de proximité. Je ferai part ensuite de mes inquiétudes pour l’avenir. J’expliquerai enfin pourquoi cette élection ne doit pas être considérée seulement comme une élection locale, mais également comme une élection politique.
Le Conseil Général est le niveau de proximité, par ses compétences obligatoires, mais aussi par ses choix dans de nombreux autres domaines. Un département pauvre comme la Dordogne, nécessite un aménagement de l’ensemble de son territoire, notamment une solidarité avec les zones les plus rurales comme notre canton.
Les compétences obligatoires, c’est principalement l’action sociale, le réseau routier départemental et les collèges.
Dans ces trois domaines, le bilan de la majorité départementale est excellent. Sans entrer dans les détails, et sans être exhaustif, je vous donne quelques exemples.
Le réseau départemental, ce sont 5 000 kilomètres de routes. Nous y consacrons près de 40 millions d’euros par an : entretien et amélioration, déviations, opérations de sécurité.
L’action sociale, c’est la moitié du budget de fonctionnement du département, soit près de 200 millions d’euros par an : Allocation Personnalisée à l’Autonomie, Prestation de Compensation du Handicap, RSA, aides à l’hébergement en maison de retraite. C’est de la solidarité, mais c’est aussi de l’emploi. Entre les bénéficiaires et les salariés de ce secteur, l’action sociale concerne 30 000 personnes dans notre département.
Les 39 collèges publics, dont la rénovation est en cours d’achèvement ont fait l’objet d’efforts d’investissement sans précédent. Les collèges, c’est également la participation du Conseil Général au fonctionnement et la prise en charge des personnels techniques et de service. Les dépenses annuelles par collégien sont passées de 700 € en 2004 à 1 800 € en 2011.
Le patrimoine départemental fait l’objet d’une attention toute particulière, étant donné la richesse de notre Département dans ce domaine. Un programme ambitieux de mise en valeur des richesses de la préhistoire est lancé, avec le pôle international de la préhistoire, le centre d’accueil des Eyzies, l’exposition itinérante Lascaux 3 et le lancement d’un nouveau fac-similé, Lascaux 4. Les sites, propriétés du Département, les châteaux de Bourdeilles et de Biron, ainsi que l’Abbbaye de Cadouin font également l’objet d’importants travaux de restauration. Enfin les sites touristiques de La Jemaye, de Saint-Estèphe et de Rouffiac font également l’objet d’aménagements importants.
Le Conseil Général intervient volontairement dans de nombreux autres domaines dans un souci d’aménagement du Département et de solidarité.
L’aide aux communes par le biais des contrats d’objectifs ou par des lignes spécifiques constitue un engagement fort du Conseil Général pour aménager le territoire et soutenir les projets des élus. Depuis 2004, ce sont 4 500 opérations d’investissement qui ont ainsi été réalisées : écoles, centres de loisirs, embellissements des bourgs, salles des fêtes, installations sportives, réseaux d’assainissement collectifs, travaux de mise en accessibilité, réseau routier communal, autant d’aménagements indispensables à la vie de nos communes, autant de travail pour les entreprises locales. Chaque fois qu’une commune investit 3 €, le département, qui est le plus souvent le seul partenaire, apporte 1 €.
L’aménagement numérique du département constitue également une forte volonté du Conseil Général. En l’absence de volonté de l’Etat et des opérateurs, les zones rurales ne pouvant pas être tenues à l’écart de ces nouveaux outils de communication, le Conseil Général a décidé d’y consacrer d’importants moyens. Après la mise en place de nombreux pylônes pour la téléphonie mobile, le Conseil Général s’est attaqué aux zones d’ombre encore nombreuses de l’internet haut-débit. C’est le fameux plan de 92 dispositifs appelés NRAZO qui va permettre, d’ici la fin de l’année de passer de 50 % à 98 % de couverture en ADSL. Pour les lignes qui ne pourront pas être desservies, une aide individuelle pour acquérir un équipement satellitaire a été mise en place.
Le soutien à l’économie et à l’agriculture est un choix volontaire du Conseil Général, qu’il s’agisse des aides aux aménagements de zones d’activité, des aides aux investissements des entreprises, des 40 filières et plans agricoles.
L’aide aux associations est également un point fort de la politique du département, qu’il s’agisse des aides aux associations et aux manifestations sportives, ou des aides aux associations ou aux manifestations culturelles.
Localement dans le canton de Montagrier, avec l’aide du Conseil Général, dans les trois années qui viennent, nous allons poursuivre cette politique d’aménagement et nous allons continuer d’agir pour améliorer la vie quotidienne.
§ Nous allons mettre en service la zone d’activité économique des Jarissoux à Tocane et créer des emplois.
§ Nous allons équiper le collège, qui s’appelle désormais Collège Michel Debet, avec l’aménagement d’un parking, l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toits et l’agrandissement du gymnase.
§ Nous allons continuer à mettre en place des actions en direction de l’enfance et de la jeunesse.
§ Nous allons continuer à développer les services de maintien à domicile des personnes âgées.
§ Nous allons continuer à agir avec le centre médico-social de Tocane et les associations d’insertion et de solidarité.
§ Nous allons continuer à accompagner les projets « circuits courts et bio », notamment pour l’approvisionnement des restaurants scolaires.
§ Nous allons continuer à améliorer les routes du canton.
§ Nous allons aider les communes de Paussac, Douchapt, Montagrier, Creyssac, à restructurer leurs mairies.
§ Nous allons aider les communes de Grand-Brassac, Celles et Montagrier à aménager leurs centre-bourgs.
§ Nous allons aider les communes de Segonzac, Creyssac et Paussac dans leurs projets d’assainissement collectif.
§ Nous allons continuer à soutenir les clubs sportifs, le Raid de Douchapt, le Trail de Grand-Brassac et le VTT de Montagrier.
§ Nous allons continuer à soutenir les manifestations culturelles du canton.
Les différentes réformes décidées par le gouvernement ont des effets néfastes pour les départements.
Première étape, l’acte 2 de la décentralisation de 2004 a mis en difficulté les finances du Conseil général. Les transferts de 750 agents des collèges et des routes et le transfert des allocations sociales (APA, PCH et RSA) ont laissé, pour la seule année 2010, une dépense de 17 millions d’euros à la charge du contribuable périgourdin, soit le coût de 5 collèges neufs.
Deuxième étape, la suppression de la taxe professionnelle et la réforme de la fiscalité locale entrainent une perte de l’autonomie financière du Conseil Général, la part des recettes sur lesquelles l’assemblée départementale peut encore agir étant passée de 36 % à 20 %. Lorsqu’on connaît les problèmes financiers de l’Etat, on ne peut qu’être inquiets sur l’avenir de nos finances. Le Conseil Général, aura-t-il demain les capacités financières suffisantes pour continuer à aider les communes, pour continuer à soutenir l’économie ou pour être présent aux côtés des associations ? On peut craindre le contraire.
Troisième étage de la fusée, la réforme territoriale va supprimer les conseillers généraux et les remplacer par les conseillers territoriaux. En Dordogne, 17 cantons sur 50 seront supprimés, avec un redécoupage qui se fera forcément au détriment des zones rurales qui pèseront moins. Il en découlera une perte de proximité entre la population et les élus. Par ailleurs, les conseillers territoriaux siègeront à la fois au Département et à la Région et seront moins présents sur le territoire.
Un autre aspect de la réforme concerne la refonte complète de la carte de l’intercommunalité, avec la création de communautés de communes plus grandes. Quel avenir pour les deux communautés de communes du canton de Montagrier (Val de Dronne et Hauts de Dronne) ? Aurons-nous le choix de notre avenir ? Les premiers éléments portés à notre connaissance nous font craindre que non.
Une autre réforme s’annonce, celle de la dépendance. Les pistes annoncées peuvent d’ores et déjà nous inquiéter, autant pour les conséquences pour les bénéficiaires que pour les emplois que ce secteur génère : recours à l’assurance privée, suppression de l’APA pour le GIR4 et possibilité de retour sur les successions même relativement modestes.
Le Conseil Général est aujourd’hui à la croisée des chemins. Son avenir dépend désormais des choix politiques qui seront faits après la présidentielle de 2012.
Ne nous y trompons pas : cette élection est également politique.
Notre adversaire de droite ne va certainement pas s’aventurer sur le terrain politique et va sans doute s’en tenir au local. Pour nous, cette élection cantonale, même si elle est importante sur le plan local, sera également l’occasion de signifier clairement notre désaccord avec les choix politique du Président de la République et de son gouvernement.
Une politique destructrice et rétrograde.
Ø Démantèlement des services publics, notamment dans les zones rurales : perception de Tocane, centre de tri du courrier, suppression de postes au collège alors que le nombre d’élèves augmente, EDF.
Ø Attaques contre le modèle social : retraites, dépendance, sécurité sociale, cadeaux fiscaux aux plus riches.
Ø Remise en cause de l’indépendance de la justice et de l’audiovisuel.
Ø Multiplication des « affaires » qui impliquent des membres du gouvernement.
Ø
Une recentralisation du pouvoir.
Ø Une réforme territoriale dont le seul objectif est la mise au pas des Départements et des Régions gérées majoritairement par la gauche.
Ø Une perte de proximité des élus de terrain en milieu rural.
Ø Une réduction des possibilités de soutien du Conseil Général à l’économie, à l’agriculture, aux communes et aux associations.
Un échec du gouvernement dans tous les domaines.
Ø Echec dans la gestion des comptes de l’Etat, avec une dette qui a augmenté de 200 milliards d’euros en trois ans.
Ø Echec dans la lutte contre le chômage qui progresse sans discontinuer depuis 2008.
Ø Echec économique avec une croissance en panne et un déficit record de notre balance commerciale.
Ø Echec dans la lutte contre l’insécurité.
Cette élection est capitale car elle sera le dernier scrutin avant la Présidentielle de 2012. Elle doit être le premier signal de changement dont notre pays a besoin, faute de quoi le tournant libéral connaîtra une accélération désastreuse.
Le 20 mars, vous voterez pour des élus de proximité que vous connaissez.
Vous choisirez l’expérience, la compétence et la disponibilité.
Vous direz non à la politique menée par le gouvernement.
Claudette et moi, nous comptons sur vous !
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