lundi 7 septembre 2009

Discours prononcé par Jeannik Nadal à l'occasion du comice agricole de Grand-Brassac le 5 septembre.

Messieurs les Maires, Mesdames et Messieurs les élus,

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du bureau du comice

Mesdames, Messieurs, chers amis

Comme chaque année, nous sommes assis côte à côte sur cette estrade pour partager un moment de convivialité à l’occasion de la remise solennelle des prix. Mais cette année, une fois de plus, nous sommes tristes. Nous sommes tristes car l’un d’entre nous n’est plus là : Jean-Pierre Sixte, maire de Chapdeuil, nous a quittés brutalement la semaine dernière. Homme de conviction, humaniste, investi au service de sa Commune et de ses habitants, sa disparition va laisser un grand vide. Je veux assurer ses proches et le conseil municipal de Chapdeuil de l’amitié sincères des élus de ce canton.

Ce comice se déroule dans des circonstances particulières, s’étant décentralisé loin du Bourg de Grand-Brassac qui est en travaux. Je profite de l’occasion pour féliciter le Maire de Grand-Brassac, Philippe Boismoreau et son conseil municipal pour l’action menée en faveur du développement de leur commune : assainissement collectif, aménagement des abords de la magnifique église, aménagements de logements locatifs, rénovation de la salle des fêtes, projet d’aménagement de la traverse du bourg, pour ne citer que les plus importantes. Toutes ces actions ont bénéficié ou vont bénéficier des aides conséquentes du conseil général. Grand-Brassac s’est réveillé ce dont témoigne l’augmentation notable de sa population.

Un comice sans chars, sans décoration particulière, c’est peut-être le signe d’une évolution de cette fête du monde rural. Cette évolution nécessaire, qui a été souvent évoquée ces dernières années, elle est souhaitable si nous voulons perpétuer cette tradition dans un monde qui évolue. Montrer les pistes vers une agriculture moderne, mais adaptée à notre territoire, montrer les actions innovantes, bref, se tourner vers l’avenir, les maires du canton, qui sont les financeurs quasi uniques de cette manifestation, le souhaitent vivement. Il faudra y parvenir. Monsieur le Président, je vous ai envoyé un courrier en ce sens, sans esprit de polémique, à l’occasion de votre assemblée générale du mois d’avril dernier. Je n’ai pas reçu de réponse.

Cette fête se déroule dans un contexte de crise, d’inquiétude et d’interrogation.

En voici quelques exemples :

La crise, vous en connaissez malheureusement les caractéristiques et vous en subissez les conséquences :

- un chômage record de 3 700 000 demandeurs d’emploi officiels, bien davantage en réalité,

- un pouvoir d’achat en berne, avec des revenus qui stagnent et des prix qui continuent d’augmenter

- un déficit budgétaire qui explose, à 130 milliards d’euros pour 2009, auxquels il faut ajouter les 30 milliards de déficit de la sécurité sociale. Cela représente 2 500 euros par habitant qui s’ajoutent à la dette déjà lourde que les futures générations devront bien rembourser un jour.

Les inquiétudes :

- des retraites menacées par le Gouvernement et le Medef, avec dernière menace évoquée par le ministre du travail Xavier Darcos, l’idée de suppression des avantages accordées jusqu’ici aux mères de famille (deux annuités par enfant)

- un projet de taxe carbone qui, s’il est appliqué sans compensation, ne sera qu’un impôt de plus supporté de plein fouet par les plus modetes et qui va pénaliser particulièrement nos zones rurales, où nous ne bénéficions pas de transports en commun pour nous déplacer et où les plus modestes n’ont pas les moyens d’investir dans des moyens de chauffage utilisant les énergies renouvelables.

Les interrogations :

- la réforme des collectivités territoriales, dont le but inavoué est de revenir sur les lois de décentralisation de 1983 par l’affaiblissement des départements et des régions au profit de l’Etat.

- la réforme de la fiscalité locale, avec notamment la suppression de la taxe professionnelle, qui va réduire l’autonomie financière des communes, des départements et des régions.

Que deviendront nos territoires, si demain le conseil général ne peut plus intervenir financièrement pour aider les communes, les associations et les acteurs économiques ?

Pour ne prendre que l’exemple des aides à l’agriculture, chaque année, le conseil général y consacre 3 millions d’euros, soit 3 points de fiscalité : soutien des filières par les plans départementaux, aides aux CUMA, aides à l’installation et aux remplacements, hydraulique agricole, sécurité sanitaire des élevages, aides au fonctionnement des organismes agricoles, notamment la chambre d’agriculture.

Je terminerai en évoquant le contexte cantonal et l’action de vos élus pour développer les services aux habitants.

L’action de la communauté de communes en direction de l’enfance et des personnes âgées se poursuit.

Pour les personnes âgées, il s’agit de favoriser le maintien à domicile, qui est le plus souvent la solution souhaitée par nos aînés, que ce soit pour des raisons de choix de vie ou pour des raisons financières. Ce sont 33 aides à domicile qui interviennent sur le canton, dispensant 35 000 heures d’interventions par an, dont la moitié dans le cadre de l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie. Ce sont plus de 20 000 repas par an portés à domicile.

J’évoquerai également le projet d’aménagement d’une zone d’activités économiques de 6 hectares à Tocane et le programme ambitieux d’amélioration du réseau routier intercommunal, la dernière réalisation en date étant la route reliant le Moulin du Pont à Corneguerre et Gouyas, sur les communes de Lisle, Grand-Brassac et Montagrier.

Bref, les élus communaux, intercommunaux et départementaux que vous avez élus agissent pour développer notre territoire et apporter des services de qualité aux habitants.

Pour terminer, je tiens à féliciter tous les lauréats qui vont être récompensés, et à vous souhaiter à toutes et à tous une excellente fin de journée.

Je vous remercie de votre attention.

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