Le 6 avril 2008, dans les circonstances douloureuses de l’élection partielle provoquée par la disparition de notre ami Michel Debet, les habitants du canton nous avaient témoigné leur confiance en nous élisant dès le premier tour de scrutin avec 52,4 % des voix.
Aujourd’hui, au bout de ces trois ans de mandat, je me présente à nouveau à vos suffrages, porteur d’une expérience et d’une connaissance solide des rouages des collectivités territoriales et du Conseil Général. Cette expérience, je l’ai acquise sur le terrain au cours des 28 années de ce que j’appelle mon apprentissage.
Je me présente avec le soutien des élus du canton et en premier lieu de la plupart des maires.
Pourquoi tous ces élus me soutiennent-ils ?
Parce qu’ils reconnaissent mon expérience, ma compétence et ma totale disponibilité.
Parce qu’ils savent que j’agis sans sectarisme, et que je fais bénéficier toutes les communes, sans exception, des aides du conseil général.
Parce qu’ils savent que mon seul objectif est de développer et de moderniser l’ensemble du canton et à améliorer la vie de tous ses habitants.
Je me présente, enfin, porteur de valeurs de gauche, porteur de valeurs de solidarité, attentif aux problèmes des plus faibles et défenseur acharné de la présence de services publics performants.
Au cours de la courte campagne électorale d’avril 2008, je vous avais proposé un programme autour de cinq thèmes : l’économie et l’emploi, la solidarité, le désenclavement, les services de proximité et l’environnement.
Ces engagements ont été respectés. Je n’entrerai pas dans les détails dont vous avez pu prendre connaissance dans le journal qui vous a été distribué. Je me contenterai de quelques exemples.
J’ai agi pour l’économie et l’emploi, avec la mise en chantier d’une zone d’activité économique à Tocane.
J’ai agi pour la solidarité avec l’ouverture du Centre Médico Social cantonal.
J’ai agi pour le désenclavement avec l’amélioration du réseau routier et de le l’accès à l’internet haut-débit.
J’ai agi pour les services de proximité avec les aides aux communes et aux associations.
J’ai agi pour l’environnement en aidant les projets d’assainissement collectifs et de ressource en eau potable.
Mon projet pour les trois années à venir est en continuité avec les actions déjà réalisées et s’articule autour de trois axes : développer le département et le canton, protéger les citoyens et rendre la vie plus agréable.
Développer le département et le canton
En agissant dans le domaine de l’économie et de l’emploi, par le soutien aux entreprises, au commerce, à l’artisanat, à l’agriculture et au tourisme.
En poursuivant le désenclavement routier et numérique.
Protéger les citoyens
Par l’action sociale, créatrice par ailleurs de nombreux emplois.
Je vais continuer à développer les actions en faveur du maintien à domicile des personnes âgées.
Je vais continuer à développer les actions en direction de l’enfance et de la jeunesse dans le cadre du Pôle de l’Enfance.
Je vais continuer à agir avec le centre médico-social de Tocane ainsi que les associations d’insertion et de solidarité comme le Secours Populaire et la Banque Alimentaire.
Rendre la vie plus agréable
Par la poursuite des efforts en direction des collèges et notamment pour le collège Michel Debet à Tocane, par l’aménagement d’un parking, par l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures et par l’extension du gymnase.
Par la poursuite de l’aide aux communes malgré les incertitudes financières, dans leurs projets d’aménagement des centre-bourgs, d’assainissement collectif, de travaux dans les bâtiments communaux ou de la création de logements locatifs.
Par le maintien des aides aux associations sportives et culturelles.
Pour qualifier les propositions de mon adversaire de l’UMP, Madame Gouillaud, j’hésite entre ignorance et mauvaise foi. Quant à ses déclarations et celles de son suppléant, elles ont parfois frôlé l’indécence en début de campagne. Je ne souhaite pas revenir sur des propos prononcés sans trop réfléchir et qui, je l’espère ont dépassé leur pensée. Je lui reconnais cependant un certain courage : celui de se présenter en revendiquant son appartenance à l’UMP et son soutien total à Nicolas Sarkozy.
J’évoquerai tout d’abord le slogan qu’on lit sur ses affiches et le petit journal de campagne de Madame Gouillaud « Redonnons vie à notre canton ». Non, Madame Gouillaud, notre canton n’est pas mort. Au contraire, il est plus vivant que jamais. Il vit, malgré la crise économique et sociale qui traverse notre pays. Il vit grâce au travail de ses élus, grâce à ses entreprises, grâce à ses associations et grâce à ses habitants.
La preuve par les chiffres : la population du canton de Montagrier a progressé de plus de 9 % entre 1999 et 2008, alors que la population française ne progressait que de 6 % dans la même période.
Cette forte progression, qui se traduit dans les effectifs de nos écoles et de notre collège, est le fruit des efforts qui ont été accomplis par les élus du canton pour moderniser, équiper et créer des équipements et des services à la population.
Ignorance, lorsque Madame Gouillaud propose de réaliser ce que je fais déjà ou ce que j’ai mis en chantier : aides à la personne, crèches, action sociale, offre médicale, logement, réseau routier, circuits courts, tourisme, artisanat et commerce, forêt. Madame Gouillaud, qui n’est élue nulle part, n’a même pas pris la peine de se renseigner pour connaître toutes les actions réalisées avec le Conseil Général ou avec mes collègues maires dans le canton de Montagrier.
Mauvaise foi, lorsque la candidate UMP propose d’intervenir dans des domaines abandonnés par l’Etat, c'est-à-dire par ses amis politiques, je pense notamment à la téléphonie mobile, à l’internet haut-débit et aux services publics de proximité. Elle me rappelle ces députés de la majorité qui soutiennent le gouvernement lorsqu’ils sont à Paris et critiquent ces mêmes actions lorsqu’ils reviennent dans leur circonscription.
Je veux maintenant vous faire part de nos inquiétudes.
Nous sommes inquiets des conséquences des différentes réformes décidées par le gouvernement pour les départements, ces réformes n’ayant pour but que d’affaiblir les Départements.
Il y a d’abord le problème financier.
Les transferts de personnels et de charges au Conseil Général, insuffisamment compensés par l’Etat, la suppression de la taxe professionnelle, la réforme de la fiscalité locale et le gel des dotations de l’Etat mettent en péril les finances du Département.
Le Conseil Général, aura-t-il demain les capacités financières suffisantes pour continuer à aider les communes, pour continuer à soutenir l’économie et l’agriculture, ou pour être présent aux côtés des associations ? On peut craindre le contraire.
Il ya ensuite la réforme territoriale.
Cette réforme, dont même les élus de la majorité ne voulaient pas, va supprimer les conseillers généraux et les conseillers régionaux et les remplacer par les conseillers territoriaux. En Dordogne, 17 cantons sur 50 vont disparaître, avec un redécoupage qui se fera forcément au détriment des zones rurales qui pèseront moins sur les décisions prises à Bordeaux. Par ailleurs, les conseillers territoriaux siègeront à la fois au Département et à la Région et seront par conséquent moins présents sur le territoire. Il en découlera une perte de proximité entre la population et les élus.
Quand il n’y a pas de proximité, les décisions sont prises par les autres, mais rarement pour les autres.
Autre volet de cette réforme territoriale, la refonte complète de la carte de l’intercommunalité, avec la création de communautés de communes plus grandes. Cette refonte risque de se faire de façon autoritaire, contre les choix des maires et des élus de terrain, la loi ayant donné des pouvoirs accrus aux Préfets dans ce domaine. Que vont devenir nos communautés de communes ? Je crains que cette réforme détruise ce qui s’est mis en place par consensus des élus du territoire et qui fonctionne bien.
Je ne suis pas le seul à être inquiet de ces réformes. La Fédération Départementale du Bâtiment, par la voix de son président, Francis Lafaye, lance un cri d’alerte sur l’état du secteur du bâtiment en Dordogne en déclarant « la suppression de la taxe professionnelle et la réforme des collectivités territoriales ont sapé le moral des investisseurs publics et bloqué le marché ».
Autre réforme annoncée par le président de la République, la réforme de la dépendance.
Les pistes annoncées ne peuvent que nous inquiéter, autant pour les conséquences pour les bénéficiaires que pour les emplois que ce secteur génère : recours à l’assurance privée, limitation des bénéficiaires de l’APA et retour sur successions.
Comme vous le voyez, le Conseil Général est aujourd’hui à la croisée des chemins. Son avenir dépend désormais des choix politiques qui seront faits après la présidentielle de 2012.
Dimanche, votre mobilisation sera indispensable car le résultat de cette élection d’abord locale aura des conséquences nationales évidentes.
Allier solidarité et développement, c’est-à-dire poursuivre l’action sociale auprès des plus défavorisés et lutter contre le chômage par l’action de développement économique sur notre territoire
C’est en s’appuyant sur ce socle que la Dordogne progresse en s’assurant que les plus fragiles d’entre nous trouvent des solutions à leurs difficultés.
Le Conseil Général ne fait que résister aux choix nationaux destructeurs et contraires à nos priorités.
La recentralisation des pouvoirs, l’affaiblissement de la proximité, la diminution des moyens, la disparition du service public, la remise en cause de notre légitimité d’élus de terrain sont autant d’entraves graves au développement local.
Le vote du 20 mars est éminemment politique et la droite qui l’a bien compris cherche à dépolitiser le débat et à minimiser, par tous les moyens, le taux de participation.
Nous devons nous mobiliser afin que ce premier tour des cantonales soit le début de la fin du désastre social orchestré par le gouvernement.
Une large majorité de Français s’oppose et souhaite le changement.
Dimanche, nous devons ensemble adresser un signal fort en ce sens.
En votant pour Jeannik Nadal et Claudette Chabreyrou, vous voterez pour des élus de proximité que vous connaissez bien.
En votant pour Jeannik Nadal et Claudette Chabreyrou, vous ferez le choix de l’expérience, de la compétence et de la disponibilité.
En votant Jeannik Nadal et Claudette Chabreyrou, vous direz non à la politique menée par le président de la république et son gouvernement.
Tous ensembles, nous allons gagner !
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