A l'initiative de Jeannik Nadal, le conseil général a décidé de nommer le collège de Tocane Saint-Apre "Collège Michel Debet".
Le 30 septembre, une plaque était dévoilée au collège en présence de la famille de Michel Debet, de Bernard Cazeau, sénateur et président du conseil général, des députés Colette Langlade et Pascal Deguilhem, de Madame Gutkowski, principal du collège, de l'ensemble des maires du secteur, de nombreux élus et des proches et amis de Michel Debet.
Pendant 30 années, Michel Debet a marqué de son empreinte sa commune de Tocane Saint-Apre, son canton de Montagrier et son département de la Dordogne. Il avait, par ses qualités humaines, su créer dans le canton de Montagrier un climat de confiance et d’amitié entre les élus.
Michel Debet a consacré toute sa vie à la défense d’une ruralité vivante et moderne, une ruralité dans laquelle l’Homme occupait la première place. Les pieds bien ancrés sur ses terres il a mené sans relâche son combat pour le développement rural dans un souci de modernité enrichi de l’héritage des traditions. C’était là toute l’originalité de son combat : le respect du passé mêlé au souci de moderniser encore et toujours. La ruralité était pour lui le socle solide sur lequel il fallait bâtir l’avenir. Et c’était d’abord par des moyens donnés aux acteurs locaux qu’ils soient élus, associatifs ou citoyens Si aujourd’hui Michel Debet était encore là il serait sans nul doute à la pointe du combat contre la réforme des territoires car, très attaché à la décentralisation, il ne supporterait pas l’affaiblissement de l’action des élus locaux.
Homme de culture, humaniste, militant occitaniste, enseignant lui-même, il était très attaché à l’école publique, républicaine et laïque, dont il était, comme beaucoup d’entre nous, le plus pur produit.
Ce collège de Tocane Saint-Apre, Michel Debet en avait voulu la construction avec une volonté farouche. En 1981, le collège se limitait à quelques bâtiments préfabriqués provisoires, malcommodes et inconfortables. Jeune maire de Tocane Saint-Apre, nouvellement élu, Michel Debet avait su convaincre ses collègues des communes voisines de participer financièrement à ce projet. Ce pari sur l’avenir a été gagné, le collège construit pour accueillir 200 élèves n’a cessé depuis de voir ses effectifs augmenter, à tel point qu’il a fallu réaliser une extension, il y a quelques années.
Ces petits collèges ruraux, Michel disait toujours que c’étaient des endroits idéaux pour les études. Combien de fois l’avons-nous entendu, se référant à Rabelais, qualifier ces petits collèges du Périgord Vert de véritables Abbayes de Thèlème.
Michel Debet nous a quittés le 6 mars 2008. Désormais un établissement scolaire porte son nom. Cela lui plairait !
